Le rythme du rire
8e session de l’Ecole de métrique antique
jeudi 2 mai – samedi 4 mai
ΕΝS, 29 Rue d’Ulm, 75005 Paris, Salle 235B
Qu’est-ce qui fait rire dans l’Antiquité ? Il y a eu la réponse d’Aristote : abaisser par le rire les kakiones qui se comportent comme des citoyens, ou ces enfants que sont les satyres (Voelke). Il y a eu la réponse du Pseudo-Longin : abaisser par le rire les ameinones (Archiloque). Il y a eu la réponse de Bakhtine : le rire carnavalesque, faire rire par la qualité du matériel (scatologie). Il y a encore diverses formes de l’ironie (Archiloque, Platon). Mais on a rarement interrogé la fonction du rythme, qui joue un rôle indéniable dans le rire, en particulier dans la blague. Nous aimerions poser cette question d’abord en donnant au rythme son acception antique, la plus large : rythme comme « forme » (selon la définition d’Archiloque ou d’Aristote à propos de Démocrite), rythme sémantique, rythme gestuel, rythme des images, rythme de l’intertexte, rythme du melos (la métabolè), et, ὕστατα, κυριώτατα δέ, rythme métrique (la 9e session de l’école de métrique et le DAMON XXVIII, en novembre 2013, seront consacrés à cet aspect spécifique).